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ADSAV - Page 2

  • Le Foyer Breton-Emile Souvestre

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    Une fiction, écrit Souvestre, ne devient populaire qu’à la condition d’avoir été inventée ou acceptée par la foule, ce qui suppose que celle-ci y a mis ou trouvé ses tendances intellectuelles. Aussi voyez quel cachet particulier chaque nation imprime à ses récits ! Quelle distance de la ballade écossaise au romancero espagnol, de la tradition allemande au conte arabe ! comme on sent bien, dans chacun de ces récits, la nature de la race à laquelle il appartient. 

    Saurons-nous écrire aujourd'hui, comme hier, la fiction d'une Bretagne pour tous les Bretons ?

  • LE BREZHONEG VA-T-IL RENAITRE ?

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    Depuis des lustres, nos compatriotes investis dans l’enseignement et la promotion de notre langue nationale, sonnent régulièrement le tocsin pour dénoncer sa mise au tombeau prochaine. Sans grand écho, il faut le dire…  

    De fait, notre Nation ne compterait plus que 207 000 brittophones, selon l’enquête sociolinguistique publiée en 2018 par l’institut TMO à la demande du Conseil régional de Bretagne. Nombre qui devrait s’abaisser tragiquement au regard de l’âge moyen des locuteurs (70%).  

    Pourquoi cette chute n’est-elle pas enrayée alors que la défense de notre langue nationale rencontre encore un large écho au sein du peuple breton ?

    Il n’est que temps de balayer devant notre porte et d’en finir avec le registre victimaire propre à notre époque.  Car le problème réside aussi en nous. Et non seulement dans le totalitarisme éradicateur d’un Etat républicain qui sait compter sur la servilité d’élites et d’élus bretons attachés à leurs prébendes.

    Hélas, les associations de défense de la langue bretonne, à l’image des régionalistes qui forment majoritairement leurs rangs, s’obstinent à faire leur, le logiciel éducatif français qui nous berce d’illusions auxquelles il est difficile de se
    soustraire.  

    Ces associations oublient, souvent à dessein, qu‘elles vivent sur les acquis des seuls Nationalistes bretons qui, de 1919 à 1939, ont jeté les bases d’un renouveau national pour notre peuple. Renouveau national dont le brezhoneg est
    la clé de voute du combat culturel. Roparz HEMON, à cet égard, avait parfaitement compris que « le français dans nos écoles, c’est l’esprit de la France au milieu de nous ». Ce que nos « sachants » de la langue bretonne refusent d’admettre. Parce qu’ils s’abreuvent à la même source universaliste qui broie les identités.   

    Nos défenseurs de la langue bretonne, contrairement à leurs illustres devanciers – la génération BREIZ ATAO – s’interdisent ainsi de sortir du formatage scolaire de leur jeunesse. Ils plagient délibérément la religion franco-maçonnique. Et s’ils parlent breton, ils continuent de raisonner en français. 

    D’où leur incapacité de tirer les conclusions qui s’imposent, à l’encontre d’un régime jacobin qui manifeste, depuis toujours, une hostilité foncière aux langues dites régionales. Aussi, ne condamneront-ils jamais clairement cette école
    républicaine, pour ce qu’elle est : une machine à annihiler les particularismes culturels. Sa mission première.

    En vérité, ce qui manque aux défenseurs du brezhoneg, c’est le courage d’assumer l’héritage de notre passé historique et politique, dans son intégralité. Ce qui fait défaut, c’est la cohérence dans le combat mené. La bonne logique serait de s’opposer ouvertement à toute doctrine mondialiste qui œuvre, dans le droit fil du jacobinisme français, en faveur d’UNE identité mondiale, d’UNE langue mondiale, d’UN gouvernement mondial. Or, ils s’y refusent !

    Au-delà de leurs cris de VICTOIRE pour une ouverture de classe ou l’apposition d’un panneau bilingue sur la chaussée, rappelons-leur, que notre langue nationale ne sera sauvée qu’à une seule condition : être enseignée OBLIGATOIREMENT sur tout le territoire de Basse Bretagne et Haute Bretagne. Nullement par discipline optionnelle, car elle subirait alors le sort du grec et du latin.

    Autre omission de taille dans leur défense linguistique : celle de nier le grave péril qui menace le brezhoneg sur le long terme : la COLONISATION DE PEUPLEMENT pilotée par Paris. Toujours, en vertu de préjugés doctrinaux vieillots issus du XVIIIe siècle. Or, à quoi bon défendre une langue si la communauté dont elle émane, disparait ? Le Grand Remplacement en cours ? Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

    On juge l’arbre à ses fruits, dit-on couramment. Or, le bilan des quatre-vingts-dernières années ne saurait susciter la moindre ovation, malgré les articulets dans la presse régionale d’Etat. En dépit du Conseil régional de Bretagne, des Conseils départementaux, de l’Office de la langue bretonne et des professionnels de la politique ayant accédé à de hauts postes dans l’Etat hexagonal, la situation linguistique en Bretagne n’a marqué aucune avancée notable. Echec flagrant !

    Tous ces porte-paroles, éminents ou obscurs, qui prétendent nous représenter et porter nos espoirs continuent malgré tout à nous leurrer. C’est aussi leur gagne-pain, rappelons-le ! Aussi, est-il temps d’ouvrir enfin les yeux. Tant que nous
    dépendrons d’un système hexagonal qui a créé légalement les conditions de notre disparition, tant que le peuple breton ne sera pas doté d’un vrai pouvoir de décision, tant que les bases vitales de notre essence que sont l’européanité et la spiritualité n’auront pas été restaurées, il est vain d’espérer un quelconque revirement de notre situation linguistique.  

    A l’évidence, l’Etat républicain joue sur le temps long, pour parvenir à ses fins. Tous les moyens sont bons : Avortement hier, immigration aujourd’hui, euthanasie demain.  

    Or, la solution existe : c’est le rétablissement de l’ETAT NATIONAL BRETON, antithèse de l’Etat républicain français.

    Sans Etat national, exit le brezhoneg ! 

    Jakez GWILLOU
    (3 juin 2024)   

  • Redevenir Breton : l’impératif du spirituel

    Redevenir Breton : l’impératif du spirituel

     La Bretagne ne peut se concevoir et s’identifier sans la Foi religieuse qui lui est consubstantielle depuis son origine. Souvenons-nous ! Cette Foi accompagnait déjà nos Pères quand ceux-ci quittèrent la Bretagne insulaire, par vagues successives, sous la conduite de leurs chefs de clans pour s’établir dans la péninsule armoricaine. Toute l’histoire de la Bretagne baigne dans la Spiritualité associée à un sens du Sacré que rien ne peut entamer.  Pas de Bretagne sans Spiritualité comme l’a magistralement rappelé Olier MORDREL dans son ouvrage « L’Essence de la Bretagne » :

    « Le spiritualisme, tout le fond de la Bretagne. L’au-dessus du terre-à-terre, les élans du cœur, les flous de la rêverie. C’est dans cela et dans cela seulement que notre race a montré ses possibilités. D’ailleurs, la place qu’a tenu chez elle la religion le dit assez. Ses mœurs ?  Une vie religieuse intense, originale, mêlée à toutes les choses de ce monde. Retirez ces pratiques religieuses, ces superstitions, cette familiarité avec le monde surnaturel, et il n’y a plus de Bretagne. Que sont nos ensembles architecturaux ? Le groupe église, cimetière, ossuaire, calvaire, arc de triomphe, baptistère, clocher. Nos grandes réunions ? Les foires, mais surtout les pardons, et aujourd’hui les grandes manifestations catholiques et paysannes qui tiennent plus des rassemblements de clans que de réunions « de masse » si chères aux démagogues. Notre théâtre ?  Des pièces à édification. Nos chants ?  Des cantiques, que les ouvrières chantent en cœur en mettant les sardines en boite. L’idéal des écoliers studieux ? La prêtrise. Et même les sports ! L’homme qui portera la plus lourde bannière. Et par tout le pays, les chapelles, les croix les calvaires, les fontaines miraculeuses, les pierres consacrées. Tous les accidents remarquables du terrain, tous les lieux où le point de vue incite au sentiment du cosmos, sont des lieux de pèlerinage ou son vénérés à titre quelconque.  L’histoire de la Bretagne n’est qu’un long poème à la gloire de Dieu. » (Pages 44-45 Editions KELENN. Octobre 1977)

    « L’essence de la Bretagne » avait été publié de janvier 1936 à Juillet 1937 dans la revue doctrinale STUR dirigée par Olier MORDREL. Il s’agit-là d’un témoignage lumineux sur la situation de la Bretagne après la monumentale saignée de 1914-1918 dont elle fut la victime désignée au premier chef, par un régime malfaisant et totalitaire. Occasion providentielle pour ses suppôts de briser définitivement, sous couvert de patriotisme tricolore, notre particularisme ethnoculturel.       

    Certes, « Tout a changé en Bretagne depuis trente ans », comme l’écrivait l’auteur dans la postface de cet ouvrage republié en 1977. Tout en observant, cependant, que son « analyse de la psychologie collective du peuple breton restait pour l’essentiel valable et (que) les caractéristiques immanentes de son génie étaient encore identifiables, à travers de nouvelles manifestations. L’ESSENCE DE LA BRETAGNE défie bien le temps et la contingence ».

    Près d’un demi-siècle plus tard, quel constat Olier MORDREL dresserait-il ? Alors que nous vivons actuellement les jours les plus noirs de notre histoire ? Quelle attitude devrions-nous adopter face à la tyrannie incessante et envahissante de cette même République jacobine, cosmopolite et mondialiste ? Sans nul doute, ce grand écrivain et fondateur du premier PNB, nous sommerait de nous imprégner, avant tout, de l’essence ethnoreligieuse de notre pays. Pour prendre conscience de ce que nous sommes et pour rebondir vers des lendemains ascendants dignes de notre passé.

    BRETON ! IL FAUT REDEVENIR ou disparaitre dans le monde gris et uniformisé que nous façonnent les servants du Moloch mondialiste.

     Il n’y a pas d’autre alternative !      

    Jakez GWILLOU (26 avril 2024)