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  • ADSAV

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    Le Mouvement ADSAV est une organisation d’idée qui a planifié et fondé l’établissement d’ADSAV en tant que foyer breton. La stratégie du Mouvement est évidemment une stratégie politique visant à établir un foyer breton durable depuis 2000. En tant qu’organisation d’idées, c’est l’idée de la liberté bretonne, qui devient de plus en plus tangible à mesure que l’établissement de plus en plus de Bretons dans la zone géographique se matérialise. C’est précisément pour cette idée que le Mouvement a établi une stratégie politique, et en tant que stratégie dynamique qui, en accord avec la réalité croissante qui se développe autour de l’idée, s’adapte et s’élargit. La stratégie contient certains aspects fondamentaux qui peuvent être vus à partir de l’idée de celle-ci comme suit:

    TRAVAIL PROPRE ET TRAVAIL INDÉPENDANT

    • La rupture cataclysmique avec les pratiques de travail traditionnelles en Bretagne nous donne deux fois plus de pouvoir
      • Premièrement, il offre l’avantage inévitable de la majorité dans une zone géographique
      • Deuxièmement, il donne aux Bretons des possibilités de main-d’œuvre

    PARAMÈTRES PROPRES

    • En mettant fortement l’accent sur la responsabilité communautaire, ADSAV a pris la création de ses propres institutions comme un mouvement politique stratégique. Après tout, être capable d’être vraiment soi-même implique de mettre en place les systèmes et les structures qui rendent une communauté indépendante des autres. L’émergence de ses propres institutions fournit à ADSAV la réalité d’une autodétermination croissante et donc d’une liberté croissante.

    TERRITOIRE PROPRE

    • Pour qu’un peuple et un groupe culturel survivent, surtout si un tel groupe forme une minorité au sein d’un ensemble plus vaste, la concentration dans une zone géographique est non seulement souhaitable mais nécessaire. Pour cette raison, le Mouvement ADSAV se propose d’acquérir un territoire en Bretagne en vue d’établir les Bretons comme une majorité démographique. Le territoire s’élargira au cours de l’existence d’ADSAV et le Mouvement travaillera constamment à des possibilités d’expansion de l’idée et de la réalité.

    POLITIQUE DE CONCENTRATION

    • Un groupe minoritaire, comme les Bretons, a la possibilité de survivre, de vivre et de prospérer.

    POLITIQUE IDENTITAIRE

    • L’idée d’ADSAV est fondée sur l’identité bretonne unique née en tant que peuple sur le continent européen. C’est cette identité que nous reconnaissons, chérissons et présentons fièrement comme ce que nous sommes.

    Notre stratégie consiste à établir cette idée comme la réalité de l’autodétermination grandissant autour de nous, mais aussi à commercialiser cette idée en vue de la reconnaissance et du soutien. La communication de l’idée vise la conviction des Bretons et l’espoir que ADSAV peut offrir, mais aussi la reconnaissance et le bon voisinage indispensables à une existence libre et pacifique dans un pays comme la Bretagne. La liberté que nous offrons est une liberté que nous nous forgeons en utilisant un modèle d’autodétermination où nous assumons nous-mêmes la responsabilité de notre propre destin.

  • L'agonie du populisme breton

     

    Après la crise de 2008-2009, nos sociétés ont vécu un regain de ce que l'on peut définir comme le populisme. Des sujets comme le «populisme de gauche» ou la «France périphérique» (ou le «racisme d'État» et tant d'autres), ont une vocation fréquente de révélateurs de postures plus que d'analyses divergentes.

    Ces dernières années ont beaucoup vu traiter du «populisme de gauche», dont les inspirateurs sont Ernesto Laclau (disparu en 2014), Chantal Mouffe et Inigo Errejon. Laclau et Mouffe avaient publié, au début des années 1980 –et alors que le «néolibéralisme», c'est-à-dire les expériences menées à partir du Royaume-Uni de Margaret Thatcher et des États-Unis de Ronald Reagan, fleurissait– Hégémonie et stratégie socialiste, ouvrage important en matière de tentatives théoriques de réponse au néolibéralisme, par ailleurs bien analysé par Stuart Hall dans ses écrits.

    Tous s'inspirent de Gramsci et le maitrisent très bien. Par leurs histoires et leurs centres d'intérêt, leurs objets d'études, ils sont tous désignés pour renouveler la pensée critique relative aux questions de domination culturelle. Restait à rencontrer un moment propice à leur application.

    Oui, il y a eu un moment populiste en Bretagne

    Il y a eu un moment populiste. En Autriche, le résultat extrêmement important de l'extrême droite à la municipale de Vienne en octobre 2010 a pointé le retour du populisme de droite sur le devant de la scène européenne. En mars 2011, les élections cantonales françaises ont montré la percée d'un FN «marinisé», après l'accession de Marine Le Pen à la présidence du parti fondé par son père.

     
    Les résultats sont alors incontestables et les enquêtes (de l'IFOP notamment) apprennent beaucoup mais ne permettent pas de prendre la mesure des mouvements en cours, à plus large échelle comme à l'échelon micro-local. Héritière d'un parti «national populiste», selon les mots de Jean-Pierre Stirbois, Marine Le Pen laisse en grande partie sondeurs et journalistes composer pour elle le storytelling de son ascension. Mouffe connaît extrêmement bien l'Autriche comme Laclau connaît bien l'Espagne et le monde latino-américain…
     
    C'est en opérant un détour par la gauche qu'on comprend que ce moment populiste touche à sa fin.

    Le déroulement des années qui ont suivi les années de crise économique met en lumière un essor de mouvements de gauche radicale dans plusieurs pays. Dans la Péninsule ibérique en 2014 apparaît Podemos. Le phénomène populiste est alors perçu comme potentiellement «de gauche». La paresse intellectuelle pousse à répéter que les extrêmes se rejoignent; or, jamais, sauf à leurs extrêmes marges et selon des trajectoires individuelles, voire aberrantes au sens propre du terme, on ne trouve jonction entre les mouvements électoraux respectifs ou les organisations qui les composent.

    Les mouvements de gauche radicale en Bretagne puisent le cœur de leur dynamique dans des groupes sociaux plutôt jeunes, diplômés et frappés par la crise. Autour d'eux, diverses coalitions sociales s'organisent selon les pays. 

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    Alain Cloarec (droite), militant d’extrême-gauche français

  • Afrique du Sud : Montée de la xénophobie

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    Depuis plusieurs mois, l’Afrique du Sud fait face à ses propres démons. Un rapport récemment publié par l’Organisation des Nations unies (ONU) a dénoncé la montée de la xénophobie à l’égard des migrants africains, le racisme persistant dans le pays de Nelson Mandela, et les nombreux discours de haine contre les réfugiés et demandeurs d’asile propagés par certains mouvements politiques.

    Des experts de l’Organisation des Nations unies ont récemment tiré la sonnette d’alarme sur la situation violente qui prévaut en Afrique du Sud. Sur la base d’une série de faits minutieusement répertoriés, ils ont rédigé un rapport dénonçant une vague importante de xénophobie dans cette partie de l’Afrique australe. Notamment depuis l’apparition soudaine sur la scène politique du mouvement Opération Dudula (« Refouler » en Zoulou) dirigé par Nhlanhla ‘Lux’ Dlamini, 35 ans. Créé dans la suite des émeutes de juillet 2021, qui ont éclaté après la condamnation par la justice de l’ancien président Jacob Zuma, ce parti exige que les commerçants n’emploient que des locaux et non des migrants venus d’autres pays africains, rendus responsables des principaux maux sociétaux sud-africains. Depuis 2019, la « Rainbow nation » de Nelson Mandela est l’objet de manifestations, qualifiées « d’Afrophobiques », visant particulièrement la communauté nigériane accusée d’alimenter les trafics en tout genre en Afrique du Sud. Avec un chômage équivalent à 35%, le mouvement a rassemblé autour de lui des milliers de personnes radicalisées qui n’ont pas hésité à incendier des auberges de jeunesse hébergeant des migrants. Les experts ont pointé du doigt une « campagne de xénophobie en cours plus large et plus profonde et qui est devenue la stratégie de campagne centrale de certains partis politiques du pays », stratégie qui a déjà coûté la vie à 60 personnes et déplacé plus de 100 000 personnes à travers tout le pays.

    « Le discours anti-migrants de hauts responsables gouvernementaux a attisé les flammes de la violence, et les acteurs gouvernementaux n’ont pas réussi à empêcher de nouvelles violences ou à tenir les auteurs responsables », affirme le rapport daté de mi-juillet 2022. Pour les experts de l’ONU, le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), porte également une large responsabilité dans la recrudescence de ces violences, notant qu’une forme de discrimination à l’encontre des étrangers a été « institutionnalisée » dans la société sud-africaine. En avril 2022, le porte-parole du parti au pouvoir, Pule Mabe, s’est fendu d’une déclaration dans le quotidien Mail & Guardian qui a contraint le président Cyril Ramaphosa à démentir tout soutien du gouvernement au mouvement Opération Dudula. Le dirigeant sud-africain a déclaré qu’il n’accepterait pas des « méthodes qui rappellent ceux du régime d’Apartheid ». Affirmant que les actions d’OD était « constructives», Pule Mabe a laissé sous-entendre que l’ANC cautionnait implicitement les violences des partisans de Nhlanhla ‘Lux’ Dlamini. Ce dernier a d’ailleurs été brièvement arrêté par les autorités. « (…) Les auteurs de ces violences bénéficient d’une impunité généralisée tant dans la rhétorique que les violences xénophobes, ce qui entraîne des graves violations des droits humains et l’épanouissement de plates-formes politiques racistes et xénophobes », déplore le rapport de l’ONU. Le 5 août, après les révélations d’un viol collectif sur huit femmes orchestré par des mineurs clandestins, lors d’un tournage d’un clip vidéo à Kagiso, ce township localisé près de la ville de Krugersdorp s’est enflammé. Des groupes armés ont fait la chasse aux clandestins, pénétrant dans les maisons, avant que la police n’intervienne finalement pour sauver ces derniers d’une mort atroce. « (…) Nous sommes profondément préoccupés par le fait que le pays est au bord de l’explosion», affirment même les experts.

    Ironie de l’histoire, Julius Malema, leader des Combattants pour la liberté économique (EFF), connu pour ses diatribes très agressives contre les Afrikaners, la minorité blanche d’Afrique du Sud, a été lui-même forcé de condamner les opérations menées par Opération Dudula après que le mouvement a pris pour cible un de ses cadres, accusé de vendre de la drogue à Soweto. L’ONU a exhorté les acteurs privés et publics sud-africains à honorer leurs engagements en faveur des droits de l’Homme, de l’équité raciale, et à prendre fermement position contre la violence raciste et xénophobe qui gangrène de plus en plus l’Afrique du Sud.